Vous aussi vous avez remarqué les petits bourgeons sur les arbres, les oiseaux qui chantent de nouveau, une luminosité plus franche et le
pollen qui vous pique le nez lorsque vous roulez, depuis quelques semaines? Il semblerait que le printemps soit imminent et la perspective du début de la saison des classiques vous
donne des ailes!
Toutefois, méfiance, l’hiver n’a pas dit son dernier mot à
en juger par l'épidémie de grippe qui sévit et par les quantités astronomiques de
neige qui sont tombées ces derniers jours au JO de Sochi et peut-être aussi près de chez vous.
D’ailleurs, êtes vous si pressé que cela de voir arriver le
printemps : le retour de la belle saison signifie logiquement que vous avez
profité à fond de l’hiver pour travailler vos fondamentaux à vélo. Mais où en êtes vous réellement, avez-vous
fait le point aujourd’hui ?
Pour Bikellissima, le challenge était simple à comprendre
mais le défi dur à relever. Après avoir passé une première saison avec pour
unique objectif de finir les courses, on peut dire que j’ai réussi à acquérir
l’endurance nécessaire à franchir la ligne d’arrivée. Mais, j’ai pu constater
(on ne peut pas tout travailler d’un coup lorsqu’on part de zéro) que je
manquais sérieusement de force, de vélocité, bref de coffre pour
m’accrocher sur le plat, suivre des pelotons ou passer des bosses sans me
fatiguer avant d'arriver sur mon terrain de jeu préféré, la montagne ou les terrains très accidentés.
Lorsqu'on désire travailler ses fondamentaux pour le vélo, j’ai
découvert au fil de lectures de magazines et autres ouvrages spécialisés que
deux école s’affrontent : celle qui prône un passage obligatoire en salle
de musculation et l’autre qui refuse à tout prix de partager un banc de musculation
avec les adeptes de la gonflette et milite donc pour la musculation spécifique sur le vélo, sur la route ou sur home trainer.
En la matière, j’avoue ne pas avoir de religion, même si je n’ai
jamais été fan des salles de fitness.
J’ai donc prix rendez-vous dans une salle de musculation
avec un coach que l'on m'a certifié être qualifié pour adapter ses programmes
d’entrainement à tous les sports. En
voyant arrivé la «bête» car honnêtement aucun autre mot ne me vient à l’esprit, j'ai pris peur. Hulk déchire son T-shirt à chaque transformation, mon coach d’une heure, lui, est
transformé en permanence et ne trouve visiblement pas de T-shirt à sa taille.
Je lui explique ce que je veux mais je me suis très vite
rendue compte qu’il voulait surtout suivre son programme, ne désirant pas vraiment m’aider à utiliser seule les machines correctement (et oui, un simple abonnement pour avoir accès aux machines est bien moins lucratif que des séances de coaching
privé) et surtout, moi qui ai des muscles très capricieux, qui méritent
d’être traités avec beaucoup d’égard et de douceur, j’ai senti que les
exercices qu’ils voulait me faire faire, tiraient d'une manière pas très
catholique sur les muscles et ligaments. Je
ressors perplexe de l’expérience mais souhaite me laisser le temps de la
réflexion. Dans le vestiaire, une jeune femme me demande si je suis nouvelle et
me raconte que la semaine dernière, lors d’une séance, elle a ressenti une douleur
mais a décidé de revenir aujourd'hui, le coach lui ayant certifié
qu’il faut avoir mal pour que cela fasse effet. Or, la douleur de cette
personne qui souhaitait se remettre au
sport avec des cours en salle encadrés, est visiblement plus l’expression d’une vraie
souffrance musculaire qu’une courbature qui traine.
Il n’en faut pas plus pour me décider : je ne me
musclerai pas en salle.
Il me reste alors l’option de la musculation sur le vélo qui
présente l’avantage indéniable de vraiment travailler les groupes utiles pour la pratique du cyclisme sans risquer donc une hypertrophie d’un groupe inutile pour pédaler.
PMA, force, vélocité, dehors, à l’extérieur, à différentes allures, je ne fais
que cela depuis plusieurs mois et vous en dirai plus dans un prochain post mais
j'avais toutefois la sensation jusque là que cela restait insuffisant et la lassitude me gagnait à force de faire le hamster, seule dans une cave, où les araignées sont les seules témoins de mes efforts qui, je l'espère, seront payants.
Musculation en salle, sur selle, et si il existait une
troisième voie et si je me concoctais un programme sur mesure?
Outre le cyclisme, Bikellissima partage sa semaine entre son
très prenant métier de journaliste et toute une série d’activités qui lui
permettent de garder son dos et sa tête en bonne santé et pour être au top une
fois sur deux roues : natation et yoga sont donc à l'agenda hebdomadaire.
Et quand le temps le permet, patin à glaces, nordic walking et surtout snowbaord
viennent s’ajouter au programme.
Si on analyse un peu les différents groupes musculaires que
font travailler ces sports, il paraît de suite évident que l’on peut
retirer d’exercices spécifiques réalisés dans ces activités des bienfaits musculaires pour le cyclisme. Oui, je fais cette fois définitivement partie de ceux qui
pensent que l’hiver, le vélo doit être laissé un peu de côté au profit d ‘autres
activités bonnes pour s'aérer la tête et entrainer le corps autrement.
Puisque l’hiver est loin d’être terminé et que
j’imagine que vous êtes nombreux à vous
extasier devant les JO d’hiver, j’ai chois de vous expliquer pourquoi les
cyclistes doivent absolument regarder Sochi jusqu'au bout, votre
programme d’entrainement n'en sera qu'amélioré.
Je pratique pour ma part le snowboard et suis fanatique des
sports extrêmes de neige.
Contrairement à l’incroyable état d'esprit décontracté que
tentent de véhiculer les pratiquants de sports extrêmes, je peux vous assurer qu’ils ‘agit
d’athlètes de haut niveau hyper entrainés et qui ne lésinent pas sur la préparation,
la musculation . C’est donc pour moi un réel plaisir de voir ces athlètes être un
peu plus médiatisés pendant les JO car tous ceux qui taquinent à leur petit
niveau les bosses, modules et la poudreuse vous diront à
quel point ces sports requièrent une forme physique optimale. Et puis, saluons le fait qu'ils sont cette année les principaux pourvoyeurs de médailles françaises aux JO et ceci n'arrive pas par hasard!
J’ai toujours considéré le snowboard comme un bon
complément au vélo et je me tiens régulièrement au courant des dernières
avancées dans ce sport. Je me suis récemment intéressée à un couple
autrichien formidable de snowboarders qui sont Bibi et Mitch Tölderer. En tant que freeriders professionnels, ils passent leur temps
à rider sur des pentes vierges de toute trace dans les
massifs montagneux du monde entier. Ils ont ainsi développé une forme physique incroyable pour s'adapter à l'exigence de leur sport et à trente ans bien passé, ils n'ont rien à envier à des athlètes qui ont quinze ans de moins qu'eux!
Au travers de leur chaine sur YouTube Functional Sports
tarining, ils proposent de réalisertoute une série d’exercices de musculation,
qui sont faciles à reproduire à domicile à l'aide de petits accessoires peu onéreux que sont un ballon de gym ou de petits haltères. Vous pourrez faire des demi-squats à votre
rythme ou faire des séries d’abdominaux absolument abominables. Personnellement, avec le yoga, j’ai développé une certaine endurance à la douleur lors d'exercices de gainage et pourtant, je peux vous dire que ceux-ci sont absolument terribles.
Voici trois vidéos réalisées par ces deux snowboarders pros. Vous pouvez largement vous inspirer des exercices proposés pour vous concocter un programme sur mesure pour le vélo car les groupes musculaires travaillés comptent aussi beaucoup en cyclisme.
Voici trois vidéos réalisées par ces deux snowboarders pros. Vous pouvez largement vous inspirer des exercices proposés pour vous concocter un programme sur mesure pour le vélo car les groupes musculaires travaillés comptent aussi beaucoup en cyclisme.
Entre exercices spécifiques sur le home trainer,
musculation en vélo, en snowboard et
exercices de yoga, j’ai composé moi-même un plan de musculation, qui a l'avantage
de me plaire, de me faire progresser et ce tout en respectant mes limites musculaires et donc sans jamais tomber dans la zone où douleur du travail se confond avec souffrance musculaire, articulaire et ligamentaire. Nous verrons bien d’ici quelques semaines
avec la reprise de la saison cycliste si ma stratégie est la bonne. Elle m'a
au moins permis de couper avec une certaine monotonie hivernale.
Chacun de notre côté,nous pratiquons tous des
activités dont nous ne soupçonnons pas toujours le potentiel pour accroître notre
force musculaire. Prenez le temps d’y réfléchir, lisez des magazines
cyclistes qui donnent des conseils spécifiques, faites-vous
conseiller par un coach compétent si vous en ressentez le besoin mais surtout gardez
bien à l’esprit que ce qui est valable pour certains ne l’est pas forcément
pour vous. Vous avez des forces indéniables mais sans doute aussi comme chacun
des faiblesses physiques qui ne seront pas prises en compte par un programme trop
généraliste. Il n’est pas toujours nécessaire de dépenser des fortune en salle de fitness pour arriver à vos fins. Un peu de créativité, un conseil pris pourquoi
pas auprès de votre médecin ou kinésithérapeute et la volonté de vous lever
plus tôt le matin ou de vous coucher plus tard pour ajouter 30 minutes d’exercices à
votre routine quotidienne feront peut-être la différence en début de saison.
Alors que vous soyez plutôt ski de fond, patinage, ski alpin, freestyle ou snowboard, regardez Sochi d ‘un autre œil, vous pourriez en retirer
de bonnes idées pour finir l’hiver en beauté.
Quand à ceux qui ne souhaitent pas s'embarrasser avec la musculation, jugeant l'endurance suffisante pour rouler durant l'année, laissez-moi vous raconter cette petite anecdote.
Dans le cadre de mon métier de journaliste, j'ai réalisé il y a quelques années un reportage sur le bien vieillir tant sur le plan intellectuel que physique. A la fin de mon interview, je demande à un gériatre renommé au Luxembourg : "S'il n'y avait qu'un conseil à donner pour bien vieillir, lequel donneriez-vous?".
A ma plus grande surprise, il m'a répondu : "Musclez-vous!".
Il m'a en effet expliqué que pratiquer un sport d'endurance qui fait travailler le système cardiovasculaire ne suffit pas pour bien vieillir. En prenant de l'âge, nous perdons de la masse musculaire or celle-ci est indispensable pour protéger notre squelette et rester mobile le plus longtemps possible. Selon lui, on médiatise suffisamment en général le fait de faire du sport pour les séniors mais pas assez le fait qu'il est nécessaire de faire de la musculation à son rythme et ce également lorsqu'on est encore un adulte jeune et bien portant pour se protéger lors de nos plus vieilles années.
Voilà, vous n'avez plus d'excuse maintenant pour ne plus faire vos pompes ou squats!
Quand à ceux qui ne souhaitent pas s'embarrasser avec la musculation, jugeant l'endurance suffisante pour rouler durant l'année, laissez-moi vous raconter cette petite anecdote.
Dans le cadre de mon métier de journaliste, j'ai réalisé il y a quelques années un reportage sur le bien vieillir tant sur le plan intellectuel que physique. A la fin de mon interview, je demande à un gériatre renommé au Luxembourg : "S'il n'y avait qu'un conseil à donner pour bien vieillir, lequel donneriez-vous?".
A ma plus grande surprise, il m'a répondu : "Musclez-vous!".
Il m'a en effet expliqué que pratiquer un sport d'endurance qui fait travailler le système cardiovasculaire ne suffit pas pour bien vieillir. En prenant de l'âge, nous perdons de la masse musculaire or celle-ci est indispensable pour protéger notre squelette et rester mobile le plus longtemps possible. Selon lui, on médiatise suffisamment en général le fait de faire du sport pour les séniors mais pas assez le fait qu'il est nécessaire de faire de la musculation à son rythme et ce également lorsqu'on est encore un adulte jeune et bien portant pour se protéger lors de nos plus vieilles années.
Voilà, vous n'avez plus d'excuse maintenant pour ne plus faire vos pompes ou squats!
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